Deux petites poupées de laine que beaucoup d’entre nous ont fabriquées étant enfant, sans en connaitre l’histoire. Réalisées dans le cadre du devoir de Mémoire par les résidents pour les élèves de l’école Lamartine-Pasteur, ces confections ont permis de faire revivre un moment de la vie des soldats et de leurs familles pendant la Grande Guerre.

Lundi, les résidents étaient reçus par Katia Karpoff, la directrice et par deux classes du primaire, dont la classe Ulis de Cédric Bonthoux scolarisant 13 enfants sourds. Une vidéo en langage des signes a été réalisée en amont pour présenter les résidents grâce à Jean Baptiste Pichon, résident de Louis Pasteur

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Porte-bonheur

Pour cette première rencontre, les résidents se sont insérés dans le programme d’histoire en racontant le rôle de ces deux petites poupées de laine, nées pendant le premier conflit. Des petits brins de laines liés ensemble, bleu, blanc, rouge mais pas toujours. Les soldats les gardent au fond de leurs poches, accrochés à la chemise de l’uniforme, ou à leurs bardas. Ils les touchent machinalement ou les serrent au creux de leurs poings pour sentir sous leurs doigts une douceur rassurante. Ces petites poupées, glissées dans les courriers, deviennent peu à peu des porte-bonheur. Et puis on ne sait jamais,  peut être que Nénette et Rintintin protègeront vraiment de la Grosse Bertha ?

Durant la rencontre les élèves ont apporté tout leur dynamisme et leur spontanéité. En retour, les résidents à l’écoute et dans la transmission se sont sentis utiles. « Ensemble, ont pris conscience qu’ils avaient quelque chose à donner et ils nous ont montré qu’ils avaient envie de se retrouver. Grâce à la participation d’un résident malentendant nous avons pu intégrer cette classe Ulis de 13 élèves et donner à ce projet une dimension inclusive. Les élèves d’Ulis ont pu se projeter dans une vieillesse réussie avec handicap » a souligné la directrice.